VANITAS VANITAS

Des hommes clairvoyants ont su décrire la vanité de la vie, vanité contraire à l’humilité, la modestie, et la prise de conscience que nous ne sommes qu’une ombre qui passe dans la vie, quelque soit notre position, notre fonction au sein de cette grande famille qu’est l’humanité. (traductions tirées de l’oeuvre « l’imitation de Jésus Christ »)

Corneille : Vanité d’entasser richesses sur richesses ! Vanité de languir dans la soif des honneurs ! Vanité d’aspirer à voir durer nos jours, sans nous mettre en souci d’en mieux régler le cours, d’aimer la longue vie et négliger la bonne, d’embrasser le présent sans soin de l’avenir, et de plus estimer un moment qu’il nous donne, que l’attente des biens qui ne sauraient finir.

Lamennais : Vanité donc, d’amasser des richesses périssables et d’espérer en elles ! Vanité d’aspirer aux honneurs et de s’élever à ce qu’il y a de plus haut ! Vanité de souhaiter une longue vie et de ne pas se soucier de bien vivre. Vanité de ne penser qu’à la vie présente et de ne pas prévoir ce qui la suivra ! Vanité de  s’attacher à ce qui passe si vite et de ne pas se hâter vers la joie qui ne finit point.

Sapinaud : Vanité donc d’accroître sa richesse ! Vanité d’aspirer au faîte des honneurs ! Vanité de prêter l’oreille aux sons flatteurs ! Vanité d’abandonner ses sens à la mollesse, dont ils devront bientôt expier les douceurs ! Vanité d’aimer ce qui passe, qui brille et meurt en un moment, et de ne pas aspirer à la grâce qui fait vivre éternellement.

Le roi Salomon : Quel profit l’homme a-t-il dans tout son dur travail auquel il travaille dur sous le soleil ! Une génération s’en va, et une génération vient, mais la terre subsiste pour des temps indéfinis. J’ai vu toutes les œuvres qui se font sous le soleil, et voici, tout est vanité et poursuite de vent… Et moi, j’ai vu qu’il y a plus d’avantage pour la sagesse que pour la sottise, comme il y a plus d’avantage pour la lumière que pour les ténèbres… Comme on est sorti du ventre de sa mère, nu l’on s’en ira de nouveau, et l’on ne pourra rien emporter du tout pour son dur travail…  Conclusion de la chose : Crains le vrai Dieu et garde ses commandements, car c’est là toute l’obligation de l’homme. Car le vrai Dieu lui-même fait venir en jugement toute sorte d’œuvres, concernant toute chose cachée, pour voir si elle est bonne ou mauvaise. (l’Ecclésiaste)

A suivre : les commandements de Dieu sont-ils pesants ?