Relations amoureuses « en radar »
J’ai trouvé dans un livre de Douglas Kennedy une explication qui me semble tellement pertinente et agrémente de façon supplémentaire ce que certains d’entre nous ont déjà compris. Il explique la fonctionnalité du « radar ».
Un radar fonctionne quand un champ magnétique s’établit entre deux objets. Une force d’attraction, presque : un objet envoie un signal à l’autre, et ce qu’il reçoit en retour est « l’image » du deuxième, non l’objet lui-même.
C’est exactement la même chose pour « l’attirance amoureuse » entre une personne et une autre, particulièrement lorsque ces personnes sont au fond d’elles-mêmes, de façon inconsciente bien souvent, « en recherche » de connexion amoureuse.
Raison pour laquelle des semaines, des mois, des années après parfois, les protagonistes du couple ne comprennent plus ce qu’ils ont aimé chez l’autre et l’accusent d’avoir changé. En réalité ce n’est pas la personne telle qu’elle est qu’ils ont aimée, mais « l’image idéalisée » qu’ils renvoyaient sur l’autre, qui, par effet miroir, a accepté d’endosser cette image flatteuse qui la place au dessus de sa propre estime et qui la ravit.
Tant que la personne parvient à tenir le rôle que nous lui avons assigné, tout va bien. Mais, forcément, un jour ou l’autre, le naturel reprend ses droits, particulièrement quand le désir sexuel s’estompe pour laisser place au véritable amour, celui éprouvé pour la personne réelle avec ses qualités « et ses défauts », et non pour l’image idéalisée qu’elle se faisait de l’autre au départ.
Ensuite bien souvent, la rancune fait place à l’amour. On en veut à l’autre, l’accusant de nous avoir trompé, alors que c’est notre propre vision qui nous a trompé.
Aussi, il est important de bien savoir à qui nous avons à faire dans une relation qui commence, prenant le temps de bien connaître celui ou celle qui partagera notre vie, ainsi que son entourage, au lieu de nous lancer à corps perdu dans une aventure qui ne nous laissera que déceptions, grisé par le piédestal sur lequel l’autre nous a placé.