Les patients et la thérapie !

A l\’heure actuelle, un nombre croissant de personnes déprimées se tournent vers des  thérapeutes pour les aider à résoudre leurs problèmes, ou carrément les résoudre à leur place ?

Les premiers cherchent une aide pour changer leur état d\’esprit et vivre plus sereinement, avec la ferme volonté d\’y parvenir. Bien sûr, ceux-ci sont conscients que l\’environnement ne changera pas, que les choses ne s\’arrangent pas toutes seules, que la facilité ne sera pas de la partie. Ces patients finiront par s\’en sortir, en dépit de la situation extérieure qui ne change pour personne. Ils auront compris que c\’est eux-mêmes qui doivent porter un autre regard sur ce qui arrive. Ils ont intégré le fait que revivre continuellement leurs peurs enfantines n\’ont plus de raisons d\’exister et parviennent à remplacer leurs soucis irrationnels et infantiles, leurs gémissements, par des préférences réalistes qui ne les angoisseront ni ne les troubleront que rarement. Ils finissent par comprendre que si le passé à grandement affecté leur vie, elle ne doit pas les affecter indéfiniment, mais peuvent servir à en tirer des leçons.

Pendant les séances, ils restent humbles, silencieux lorsqu\’on leur parle, répondent sincèrement aux questions qu\’on leurs posent, expliquent leurs ressentis sans tricheries, écoutent avec intérêt les conseils prodigués, et surtout les mettent en pratique pour constater par eux-mêmes les résultats qui ne peuvent être que positifs. 

Les autres, ceux qui cherchent un miracle et pensent être guéris comme par enchantement dès qu\’il franchissent la porte d\’un thérapeute parlent sans cesse et n’entendent pas les conseils. Ils restent centrés sur les problèmes qu\’ils prétendent subir sans jamais se remettre en question. Ils ont souvent déjà vu plusieurs psy, ont lu des livres, savent tout en théorie conscients de leurs propres problèmes, également de façon purement théorique. Mais leurs théories ne sont jamais validées par le réel. Ceux-là ont très peu de chance de s\’en sortir. On peut leur demander lorsqu\’ils se rendent chez un psy :

Qu\’êtes-vous venus chercher ? un médecin ou un festin ?

Parce que ces personnes se délectent de leurs propres problèmes, les entretiennent, éprouvent un plaisir indicible à se raconter, tourner autour de leur nombril, sans jamais se mettre à la place d\’autrui. Il ne leur vient même pas à l\’idée que les autres ont eux aussi la vie difficile, parfois beaucoup plus que la leur. Bien souvent, ce genre de patients donnent des conseils de vie aux autres, répétant ce qu\’ils ont appris comme des perroquets, sans jamais les mettre en application dans leur propre vie.  

L\’homme est responsable de sa névrose, il ranime les anciennes plaies, les refuse ou les maintient par ses pensées… il doit remettre en cause sa propre responsabilité…. Il éprouve un plaisir fou  à reproduire ses frustrations d\’antan et son hostilité des premières années, se complaît dans son amertume plutôt que d\’entreprendre quelque chose pour la changer… (Albert Ellis).

Quant aux analyses qui durent des années sans résultats, on peut dire ceci :

Si nous tombons et nous cassons la jambe, qu\’allons-nous faire : soigner cette jambe pour la remettre d\’aplomb, ou chercher pendant des heures, des jours, à savoir pourquoi et comment nous sommes tombés ? Aller voir un thérapeute sert à \ »remarcher\ » avant de chercher à comprendre pourquoi nous sommes tombés !!! Et non l\’inverse, qui ne sert qu\’à assurer une clientèle pérenne à certains psy.

A suivre… Les thérapeutes