Les blessures

Tous, nous subissons des blessures. Cela part de petites blessures d’ego, aux blessures plus graves occasionnées par l’attitude des autres. Mais aussi par notre propre attitude parfois, lorsque nous ne reflétons pas ce que nous voudrions être ou faisons une entorse à notre éthique.

Les plus profondes et tenaces sont celles vécues dans l’enfance, qu’elles soient justifiées ou non. Personne n’y échappe non plus, de façons plus ou moins importantes.

Certains essaient de panser les blessures par des moyens propres à chacun.

D’autres apprennent à relativiser, afin de vivre mieux, laissant les blessures pour ce qu’elles sont, des parasites qui empoisonnent le mental et le cœur.

D’autres encore y tiennent comme la prunelle de leurs yeux, refusant de quitter leur statut de victime, s’empoisonnant leur propre vie et aussi celle des autres.

Il nous arrive d’éprouver de la colère contre une personne qui nous a blessé, une émotion que nous ne pouvons évincer. Elle est là et elle fait souffrir, pas d’autres moyens que de le reconnaître et l’accepter, elle finira bien par s’estomper. C’est à ce moment que nous pouvons user de réflexion, regarder le problème en face, se demander si c’est justifié ou non.

Se poser une question importante « Pourquoi cette personne m’a-t-elle blessée », Qu’ai-je fait pour cela ? L’a-t-elle fait volontairement ou s’y est-elle mal prise ? Comment savoir ? En attendant, on rumine, on souffre, on oublie de vivre dans la paix et la tranquillité.

Il serait si simple d’aller voir la ou les personnes en question, exprimer son ressenti sans jugement, demander des explications afin d’éclaircir la situation.  Ce serait si simple, alors, pourquoi n’y parvient-on que si difficilement ? De quoi avons-nous peur ?

Seul l’amour nous aidera à prendre le courage d’interroger les personnes qui nous ont blessés. Non pour leur faire des reproches, mais expliquer notre souffrance, notre blessure, notre désappointement. Si nous parvenons à le faire de cette façon, et si l’autre est sincère, le soulagement et la joie seront pour les deux parties. Dans le cas où celui qui a blessé manque d’honnêteté, nous ne perdons rien, c’est un amour ou une amitié sans réel fondement.

Suivons l’amour du Christ, celui qu’il nous a enseigné et que lui-même appliquait, pour le bien de tous, et pas seulement pour lui-même.

N’est-ce pas ce vers quoi nous tendons nous tous les humains ? N’avons-nous pas au plus profond de notre cœur le désir de vivre en paix avec tous nos congénères ?

Malgré la difficulté à mettre en pratique un mode de vie contraire à ce qui est prôné  dans le monde actuel, soyons courageux, laissons notre ego, prouvons que nous ne sommes pas comme ceux qui blessent et font du mal volontairement. Par jalousie, vengeance, malveillance ou d’autres motifs dégradants.

Soyons les enfants de Dieu, notre Père Spirituel, Celui qui nous aime de façon inconditionnelle. Il ne nous fera jamais défaut dans l’adversité.