LA FAMILLE

Bien souvent, notre entourage nous définit par rapport à un « rôle » que nous avons dans la société, sans jamais vraiment nous connaître, ni même chercher à nous connaître et savoir ce que nous sommes réellement comme personne. Cela ne les intéresse pas, du moment que nous sommes là pour répondre à leurs besoins éventuels, matériels ou affectifs, sécurisants pour eux.

Dans la famille, c’est l’apothéose, car on a donné un rôle défini à chacun des membres de la famille, bien souvent d’une façon inconsciente, particulièrement les très proches. Il est très difficile d’être considéré comme autre chose que le rôle qu’on nous a attribué, c’est bien souvent très frustrant, et soi-même parfois sommes en grande difficulté pour sortir de ce rôle, qu’il soie positif ou négatif, ce « rôle » reçu dès l’enfance bien souvent. Nous pouvons constater qu’il est assez rare que les personnes de la famille arrivent un jour à regarder ses parents, ses enfants, ses frères et soeurs, comme des personnes à part entière, elles préfèrent garder ce semblant de sécurité psychique et familial.

Mon papa, ma maman, mon grand frère, ma petite soeur etc…  Cela empêche bien souvent de se trouver soi-même, savoir ce que l’on est comme personne, quelles sont nos véritables pensées et aspirations.

Un jour ou l’autre pourtant, la vraie personnalité de chacun devrait ressortir, indépendamment de la famille. Le rôle doit cesser pour devenir une amitié, une affection, une complicité, et surtout un amour désintéressé des uns envers les autres, acceptant nos différences, aimant nos qualités et pardonnant nos manques. J’insiste sur « désintéressé » car les liens familiaux sont  presque toujours « intéressés », et non véritable amour pour les protagonistes.

La famille est bien souvent un « nid » d’intérêts affectifs ou matériels, très inclusifs, nous empêchant d’être nous même, de peur de perdre l’affection de nos proches. C’est dur ne trouvez-vous pas ?

Le plus dommageable, c’est la continuité de nos réactions par rapport à ce rôle que nous avons accepté de jouer, qui ne correspond pas à nos aspirations profondes, que nous ne parvenons à quitter très souvent.

Si tu veux être un « homme », ne demande pas à ta femme d’être ta mère. (sauf si c’est un jeu avec ton conjoint, un jeu conscient pour les 2 parties, qui dure le temps d’un jeu et rien de plus)

Si tu veux être une « femme », ne demande pas à ton conjoint d’être ton père. (sauf d’une façon ludique et délibérée, pour s’en amuser, et toujours avec l’accord des 2 parties.)

Pour terminer, les enfants ne devraient pas être un « réceptacle » d’amour pour compenser les manques subis inévitablement dans notre propre enfance, mais un cadeau dans notre vie, un cadeau premier ou un cadeau supplémentaire à ce que nous avons déjà. Avec toujours le respect de cet enfant qui n’est pas NOUS, mais une entité différente de ce que nous sommes personnellement.